Friday 15 February 2013

Conférence sur Chagos à Saint-Paul, La Réunion

Mercredi 20 février 2013 à 18h15, à l’Espace Leconte de Lisle à Saint-Paul, le professeur André Oraison donnera une conférence programmée par les « Amis de l’Université », en partenariat avec le « Comité Solidarité Chagos La Réunion » (CSCR). La conférence a pour titre : « Diego Garcia : une importante base militaire américaine au cœur de l’océan Indien ». La conférence sera suivie d’un débat. Elle sera accompagnée de photographies montrant les îles Chagos ainsi que les luttes des Chagossiens. « Il s’agit donc d’un thème d’une actualité brûlante, précise le CSCR dans un communiqué, et directement lié à la lutte menée par les Chagossiens pour faire reconnaître — enfin, après 40 ans ! — leur droit imprescriptible au retour. Nous vous attendons nombreuses et nombreux à cette conférence. »

Diego Garcia : une importante base militaire américaine au cœur de l’océan Indien

« Dans un premier accord — accord secret — anglo-américain conclu en 1961, les États-Unis s’engagent à créer une base militaire dans l’océan Indien à la double condition que le territoire anglais retenu pour l’abriter échappe au processus de décolonisation et que sa population en soit totalement évacuée. Pour satisfaire ces exigences, les Britanniques ont fait des îles Chagos une nouvelle colonie de la Couronne par un décret-loi en date du 8 novembre 1965 avant de déporter la plupart de leurs habitants vers Maurice, entre 1967 et 1973. Pour faire face à la menace soviétique croissante dans l’océan Indien, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont, par la suite, signé le 30 décembre 1966 un second traité portant cession à bail stratégique des Chagos pour une période initiale de 50 ans, éventuellement renouvelable au 30 décembre 2016. Dans ce contexte conflictuel, le récif corallien de Diego Garcia — l’île principale des Chagos — est devenu une importante base militaire en vertu d’un nouveau traité anglo-américain signé le 25 février 1976. « Malte de l’océan Indien », « Nouvelle Okinawa », « Œil du Pentagone » : en vérité, les formules ne manquent dans les états-majors des grandes Puissances maritimes et nucléaires comme dans la presse spécialisée pour qualifier une base stratégique qui a déjà joué un rôle déterminant lors des opérations « Tempête du désert » et « Liberté immuable » déclenchées par les Nations unies, respectivement contre l’Irak en 1991 et l’Afghanistan en 2001. De fait, Diego Garcia abrite aujourd’hui la plus grande base militaire américaine à l’extérieur du territoire des États-Unis et — en raison des menaces qui s’accumulent depuis plusieurs années au Proche-Orient et dans le golfe Arabo-Persique — il en sera vraisemblablement ainsi à l’avenir. Dès lors, la lutte des Chagossiens pour le droit au retour sur leurs terres natales ou la terre de leurs ancêtres doit faire l’objet de tout notre soutien. »

Source.

Wednesday 6 February 2013

UN tribunal may challenge status Chagos

Britain's colonial-era decision to sever an Indian Ocean archipelago from Mauritius and turn it into a US military base will have to be justified before an international tribunal – a process that could lead to the return of the islands' exiled inhabitants.

The unexpected ruling this month by the permanent court of arbitration in The Hague that it can hear the case is a challenge to the UK's unilateral declaration in 2009 of a marine protected area around the Chagos Islands.

Decisions by the tribunal, which arbitrates in disputes over the United Nations law of the sea, are binding on the UK. At the preliminary hearing the UK's attempt to challenge the court's jurisdiction was defeated. Britain is now obliged to explain highly sensitive political decisions dating back to 1965.

Further reading.

Saturday 19 January 2013

Prominent Labour politician Prescott pleads for Chagossians

The scandal of what happened to the ­people of the Chagos Islands in the Indian Ocean is a terrible injustice.
Imagine you lived on a paradise island. Your ­family could trace its roots back more than 200 years.

Life was good. Home was a four-bedroom house and nearly everyone had a job – unemployment was only 3 per cent.

But then, without warning, you were told everyone was being ­expelled – you’d been sold out ­because your country had done a deal with a foreign power to get a discount on an arms deal.

And just in case you resisted, more than 1,000 dogs were rounded up and gassed to death, the threat being it could happen to you if you didn’t leave.

So you were frightened into ­leaving and dumped on the ­dockside of a foreign land 1,000 miles away with no money and no home. You had to live in a slum, seven people ­sharing one room and ­treated as second-class citizens by the local population.

This actually happened. But it wasn’t an African dictatorship that did this.

It was British ­governments, and the people ­expelled were ­British subjects.

Former UK vice-prime-minister John Prescott in the Sunday Mirror for further reading.

"Partout où je regarde, je vois Diego"


En 1965, au cœur de l’océan Indien, l’évacuation des îles Chagos est ordonnée. Quelques années plus tard, il ne reste plus un Chagossien aux Chagos. Sur l’île principale de Diego Garcia, une base militaire américaine est construite et toute approche civile interdite. 1971 : l’ONU déclare l’Océan Indien « zone de paix » (résolution 2832). En vain. Un demi siècle après le drame, les Chagossiens se rallient plus que jamais à leur mot d’ordre historique : « L’an prochain aux Chagos ». Et l’océan Indien cristallise les enjeux de ce nouveau siècle.
Suite.