Saturday 6 March 2010

Dénonciation au nom de Maurice de Marine Protected Area

Le Mauricien fait savoir:


À la onzième session spéciale du Conseil d'administration du Programme des Nations unies (PNUE) pour l'environnement/Forum ministériel mondial sur l'environnement, du 24 au 26 février dernier à Bali, Indonésie, le ministre de l'Environnement, Lormus Bundhoo, a fait un vibrant réquisitoire contre la "décision unilatérale" de la Grande Bretagne d'aménager une Marine Protected Area aux Chagos.

"La République de Maurice ne peut permettre des décisions par une tierce partie d'établir une Marine Protected Area sur un territoire qui lui appartient. Je parle ici de la tentative unilatérale de la Grande Bretagne d'établir un parc marin dans l'archipel des Chagos", s'est écrié M. Bundhoo devant un parterre composé de ministres de l'environnement des pays du monde entier, de représentants des agences environnementales internationales et de ceux de diverses agences des Nations unies. Le Secrétaire d'État britannique pour l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales, Hilary Benn, qui agissait en tant que modérateur, était également présent.

"C'est une tentative du Royaume Uni de contourner les voies diplomatiques pour s'accaparer de façon illégale le contrôle et la souveraineté sur les Chagos", a poursuivi le ministre.

"Par conséquent, la République de Maurice réitère son souhait que l'exercice de consultation sur le projet britannique de Marine Protected Area initié par le Foreign Commonwealth Office soit arrêté et que le Consultation Paper, qui est unilatéral et préjudiciable aux intérêts de Maurice, soit retiré".

Lormus Bundhoo a expliqué que le Consultation Paper est une initiative unilatérale de la Grande Bretagne "qui a ignoré les principes convenus et l'esprit des pourparlers en cours entre Maurice et la Grande Bretagne et qui constitue un revers sérieux dans le processus de dialogue".

M. Bundhoo a ensuite exprimé la volonté du gouvernement mauricien de travailler avec les autorités britanniques à l'élaboration d'une proposition conjointe pour protéger l'environnement marin autour de l'archipel des Chagos " qui, de façon significative, prendra en considération la position de Maurice sur la souveraineté de l'archipel et la question du retour des Chagossiens sur leur île". "C'est la seule et unique façon de protéger l'environnement dans et autour de l'archipel des Chagos", a insisté le ministre.

"Maurice recherche le soutien de la communauté internationale et exhorte ceux qui pourraient être tentés de soutenir cette initiative de la Grande Bretagne à revoir leur position eu égard aux faits troublants que la délégation vient de révéler. Nous nous attendons à ce que la communauté internationale s'oppose à toute manœuvre des autorités britanniques qui serait en infraction des lois internationales et des principes fondamentaux des droits de l'homme. Nous croyons fermement que personne ne peut, sous le couvert de la protection de l'environnement, s'arroger le droit de violer les principes fondamentaux des droits de l'homme".

Auparavant, le ministre a rappelé que Maurice a une aussi longue histoire que la Grande Bretagne en matière de la protection de la biodiversité. " Nous sommes non seulement le premier pays au monde à avoir ratifié la Convention sur la Biodiversité, mais nous sommes en train de mettre en œuvre notre Stratégie nationale et notre Plan d'action en matière de protection de notre biodiversité. Sans compter que nous sommes en train de donner vie à notre concept Maurice, Île Durable", a-t-il rappelé.

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